Les jeux vidéo - amusement ou dépendance?

Après de longues années de réflexions scientifiques et cliniques, l'OMS s'est prononcée officiellement en juin 2018 sur l'existence du "trouble du jeu vidéo"

Cette décision tant attendue a déclenché de nombreuses controverses entre les professionnels de santé qui n'ont pas de vision unanime quant à l'appellation et à la survenance du trouble .

Tout d'abord, intéressons-nous à la raison de l'association du terme "trouble" aux jeux vidéo. Il semblerait que ce n'est pas l'objet en soi, c'est à dire le jeu, qui est à l'origine du problème, même si certains d'entre eux peuvent en effet contenir des attributs à caractère addictif. Ce n'est plus un secret que les développeurs construisent souvent les jeux de manière à retenir le joueur le plus longtemps possible devant l'écran.  Cette façon de programmer le déroulement du scénario se reflète dans ce qu'on pourrait appeler communément l'effet "chips" : plus j'en mange, plus j'ai envie de continuer d'en manger. Pourtant, ils existe des gourmands qui arrivent à se contenter juste de quelques "chips" à l'heure de l'apéritif et des joueurs qui sont tout à fait capables de passer de bons moments devant un écran numérique sans pour autant tomber dans l'excès. Alors, au lieu de poser le diagnostic du "trouble du jeu vidéo", je parlerais plus volontiers de "l'utilisation pathologique des jeux vidéo", mettant l'accent non pas sur l'objet lui même mais plutôt sur la manière de l'employer.

Passons ensuite au second volet de notre discussion, c'est-à-dire à la survenance du trouble. Ce sujet se trouve, me semble-t-il, plus au coeur des interventions thérapeutiques et surtout des préoccupations parentales. En effet, la question que la majorité de nous se pose est : à partir de quel moment faut il commencer à s'inquiéter pour nos enfants? Bien évidemment la réponse à cette interrogation est plutôt complexe et dépendante de plusieurs facteurs. Un des arguments le plus fréquemment avancé, tant par les médias que par les parents, concerne le temps passé devant les écrans! L'inquiétude des parents qui me consultent s'expriment le plus souvent par : mon enfant joue "trop" aux jeux vidéo! Cette exclamation n'a rien d'étonnant car nous avons tous cette idée en tête : pour éviter l'installation d'une addiction il faut limiter la durée de rencontre avec son objet. Cependant, nous avons du mal à apprécier le temps que nos enfants peuvent passer devant les écrans pour qu'ils ne deviennent pas complètement "accros". Disons que cet élément temporel devrait prendre en compte au moins trois facteurs:  

- l'âge de l'enfant (un bambin de quatre ans devra passer sûrement moins de temps à jouer qu'un ado de 15 ans)

- ses centres d'intérêts (pour certains, le jeux vidéo devient une réelle passion au même titre que la danse ou le foot, il serait dommage de les en priver) 

- l'étape de son développement (il arrive parfois qu'un enfant ou un adolescent utilise de manière importante les jeux vidéo lors d'une période précise de sa vie; cette phase peut être transitoire et refléter les besoins de l'enfant à un stade de son développement sans se transformer forcement en addiction)

 Je préciserais enfin, au risque de déplaire à certains, que même si le temps passé devant les écrans constitue un facteur non négligeable dans l'installation de "l'utilisation excessive des jeux vidéo", il ne me semble pas pour autant le plus important. Il faut reconnaître la réalité bien présente, les écrans numériques rythment désormais notre quotidien. Ils sont omniprésents au travail, à l'école, à la maison et gagneront surement encore de plus en plus de place dans notre environnement. Or, ce qui différencie réellement l'addiction de l'amusement sont la manière et le but de l'utilisation du jeux vidéo. Alors le conseil que je pourrais donner aux adultes serait :  intéressons-nous à ce que font nos enfants devant les écrans! 

 

 

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